Les Contes d'Hoffmann au Luxembourg

Publié le par Amélie

Les spectacles en plein air ont toujours un charme particulier, surtout lorsqu’ils sont joués dans des décors naturels magnifiques. L’opéra Les Contes d’Hoffmann, que j’ai vu samedi dernier, bénéficiait des Jardins du Luxembourg, avec le palais du Sénat comme fond. Oui, on a déjà vu pire.

Un opéra en plein air, les puristes peuvent froncer des sourcils. Pourtant, les spectateurs ont dès le début deux bonnes surprises. D’abord les places. Les plus de 2 000 personne du public sont disposés en gradin de telle façon que même ceux qui étaient dans les derniers rangs (genre nous) avaient quand même une parfaite et entière vision de la scène, même si nous étions assez loin.

Ensuite l’acoustique. Évidemment, les chanteurs et musiciens (qui sont d’ailleurs au milieu du décors et non pas dans leur fosse habituelle) ne peuvent se passer de sonorisation pour se faire complètement entendre par  2 000 personne en plein air (= acoustique plus que difficile). Au début, c’est sûr que c’est assez étrange, voire gênant. Mais le son est très bien réglé, et l’on fait assez vite le mélange entre ce qu’on entend "en vrai" et ce qui vient des micros.

L’opéra, signé Offenbach, raconte trois aventures amoureuses et fantastiques du poète Hoffmann. Ça ne va pas forcément chercher bien loin, dans l’histoire comme dans la musique, mais ça reste un joyeux moment musical, très enlevé et bourré d’humour. Si l’interprète d’Hoffmann (désolé, je n’ai pas retrouvé la distribution), m’a un peu déçu, les autres interprètes s’en donnent à coeur joie. La soprano en particulier, qui tenait le triple rôle Olympia-Antonia-Giulietta (les trois amours d’Hoffmann) était tout simplement épatante. Le meilleur moment, et aussi le plus drôle, était d’ailleurs son long solo d’Olympia, la femme-poupée du premier acte.

Et quid de la mise en scène signée Julie Depardieu ? Je ne m’y connais pas assez pour juger en la matière, mais, juste en tant que spectatrice, j’ai trouvé le tout très agréable, et mené avec beaucoup d'entrain et d’humour, même si le tout restait très classique. Seul point noir : un groupe de danseuses apparaissant régulièrement et dont je n’ai pas vu la franche utilité. Mais ça reste assez minime par rapport au reste très réussi.

Pour info, le spectacle va se produire dans d’autres châteaux, à Sceaux fin juin et à Vaux-le-Vicomte en septembre.

Publié dans Danses avec le La

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