Don Quichotte par le Ballet National de Cuba

Publié le par Amélie

Mon mois de juillet est décidément placé sous le signe de la Danse, puisque qu'après La fille mal gardée, je suis allée voir le Ballet National de Cuba le 21 juillet dernier, sous les arcades du Grand Palais.

C'était pour Don Quichotte, chorégraphié par la mythique Alicia Alonso, danseuse presque aveugle.

Un spectacle époustouflant, incroyablement vivant, enjoué, tant par les solistes que par le corps de ballet. Un spectacle de très haut niveau, qui nous rapelle qu'il n'y a pas, loin de là, que l'Opéra de Paris pour briller sur la scène internationale.

Le couple Kitri-Basilio était interprété par
Viengsay Valdes et Romel Frometa (celui sur la photo), deux bombes techniques tout simplement incroyables. Trois, quatre, cinq, six tours, des sauts qui nous emportent très loin avec eux, des manèges à n'en plus finir... Tout en se mariant magnifiquement avec la musique. Don Quichotte est un ballet très enlevé, et leur technique se mariaient incroyablement bien avec cet état d'esprit.

Seul un regret, le pas de deux très romantique du dernier acte. Techniquement, c'était tout simplement époustouflant : des équilibres qui auraient fait pâlir d'envie Aurélie Dupont, des portés à une main, un final éblouissant... Mais sans émotion vraiment. Un peu bête de cirque...

Et dès que la musique enjouée a repris pour les solos finals, la magie est revenue. Un manège survolté de 
Romel Frometa, 32 fouettés (qui étaient parfois doubles - voir triples) diaboliques de Viengsay Valdes... Et des applaudissements extrêmement chaleureux d'un public un peu endormi qui s'est réveillé au fil de la représentation.


Le corps de ballet n'était pas en reste. Une excellente technique, tous impeccablement ensemble, mais tout en sachant se différencier. Cela change de Paris et ses 32 Ombres toutes semblables.

J'ai aussi beaucoup apprécié latechnique spécifique cubaine. Que ce soit par les spectacles que je vais voir ou les cours que je prends, je reste dans un style académique très français. Et c'est toujours intéressant de voir une compagnie qui a su garder un style bien à elle, différent de ce qu'on voit d'habitude.

Ce spectacle nous montre aussi la chance qu'on a. A Paris, à chaque représentation, il y a un orchestre, des décors somptueux, des costumes magnifiques... Une production très soignée. Pour le Ballet de Cuba, une bande-son à la place de l'orchestre, des costumes un peu kitchs, des décors réduits au plus simples... Les moyens ne sont pas toujours là, mais ça ne nous empêche pas d'assister à un beau spectacle.

Je retiens pour la fin l'arrivée d'Alicia Alonso sur scène, acceuilli par une standing-ovation du public et des solistes, qui lui vouent apparement une très grande admiration et une profonde tendresse.

Publié dans Danses avec la danse

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